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Les
quantités d'éléments fertilisants exportées
par la pomme de terre en kg par tonne de tubercule sont en moyenne les
suivantes :
Éléments |
Exportations
moyennes (kg/t) |
Azote (N) |
3,2 |
Acide phosphorique (P2O5) |
1,6 |
Potasse (K2O) |
5,5 à 6,0 |
Magnésie (MgO) |
0,3 |
Soufre (S) |
0,4 |
Les exigences en P et K de la culture sont très
élevées. Le raisonnement de la fertilisation en P et K est réalisé
conformément aux principes énoncés dans la partie Eléments
généraux ; le Tableau 1
donne un exemple dapplication.
La fertilisation
azotée ne doit pas être trop faible (cest un facteur de
croissance très important dont le rôle sur le rendement est
primordial) ; mais un excès de nutrition azotée tend à retarder la
maturité et à diminuer la teneur en matière sèche des tubercules, à
augmenter leur teneur en nitrates, et à favoriser lapparition de
certains accidents physiologiques. Le raisonnement de la fertilisation
azotée sappuie, comme pour les céréales, sur la méthode
du bilan. Le mode des besoins est estimé à 220, 250 et 200 kg
dazote par hectare en consommation, fécule et plant respectivement,
mais ils doivent être modulés en fonction de la variété utilisée.
Les connaissances sur la variabilité des besoins sont encore imprécises,
ce qui est préjudiciable à un raisonnement correct de la fertilisation
azotée. Lazote est généralement apporté en une seule fois au
semis mais il existe dorénavant une méthode de pilotage de la
fertilisation azotée en cours de végétation (JUBIL ®).
A titre indicatif, en labsence de fumure organique et avec des
possibilités de restitution dazote par minéralisation dans le sol
modérées, les apports dazote sont de lordre de
150 à 180 kg/ha pour les variétés demi-précoces à moyennes, de 100
à 150 kg/ha pour les variétés tardives et la plupart des variétés
à chair ferme.
Par
rapport à ces recommandations de fertilisation modales, valables pour
les pommes de terre de conservation, certaines variations
peuvent exister pour des objectifs de production particuliers :
-
pour la production de plants,
on cherche à limiter la durée de végétation pour réduire les
risques de contamination par les maladies à virus, et à obtenir le
maximum de petits et moyens tubercules. Les doses d'azote et de
potasse seront donc limitées
et celles d'acide phosphorique plutôt augmentées.
-
pour la pomme de terre primeur,
la précocité de tubérisation recherchée conduit souvent à
l'emploi de doses supérieures aux besoins théoriques. On utilise
donc en général des doses égales
ou supérieures à celles employées pour les pommes de terre de
conservation, malgré des besoins théoriques inférieurs.
-
pour la pomme de terre féculière,
la longue durée de végétation des variétés permet de mieux
utiliser la minéralisation des matières organiques du sol, et donc
de limiter la
fertilisation azotée.
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