Jusqu'à la veille de la première
guerre mondiale, la culture de pomme de terre a suivi une progression
constante pour atteindre, en 1914, plus de 1,5 millions dhectares
et une production de plus de 12 millions de tonnes. Les superficies ont
ensuite régressé pour passer en dessous de 400.000 ha en 1970 ; elles
se sont à peu près stabilisées autour de 170.000 hectares depuis une
quinzaine dannées. La production nationale s'est maintenue entre 11
et 15 millions de tonnes jusqu'en 1965 puis a fortement diminué ; elle
sest maintenant stabilisée autour de 6 millions de tonnes.
Cette évolution moyenne cache des
disparités entre les différentes destinations du tubercule : de
1970 à 1995 les surfaces consacrées aux plants certifiés ont été
pratiquement stables, tandis que les surfaces destinées à la féculerie
doublaient (après avoir subi de fortes baisses jusquau début des
années 60) et que - changements dhabitudes alimentaires obligent -
celles pour la consommation diminuaient de 60 %. Les débouchés de ces
dernières ont également évolué, ceux de la vente au détail et aux
collectivités diminuant sensiblement, alors que ceux de la
transformation ont été multipliés par presque trois depuis 1980.
Depuis 1995-96 est entré en vigueur un système de contingentement de
la production de fécule en Europe, qui limite les surfaces cultivables
en France pour cette destination.
Malgré une forte variation
interannuelle due aux conditions climatiques (en particulier les années
sèches « marquent » fortement le niveau de production), la figure
1 montre une progression sensible des rendements pour toutes les catégories.
La production mondiale de pomme de terre est comprise
entre 250 et 300 millions de tonnes par an. Les plus gros pays
producteurs sont la Russie, lUkraine, la Chine et la Pologne. Dans
lUnion Européenne (figure
2), lAllemagne comptabilisait en 1994 21% des surfaces en pomme
de terre et 23% de la production, devant lEspagne (14% des surfaces
et 9% de la production), et à des niveaux sensiblement identiques le
Royaume-Uni, les Pays-Bas et la France (12% des surfaces).
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