La pomme de terre appartient à la famille des Solanacées
et au genre Solanum, qui
comprend plusieurs espèces tubérifères. Les centres d'origine
seraient situés au Mexique et dans la région centrale de la Cordillère
des Andes (au-dessus de 2000 m).
Il représente l'extrémité tubérisée d'un stolon
(tige souterraine). Comme toute tige il porte, à l'aisselle de feuilles
avortées (les écailles), des bourgeons dormants situés au fond d'une dépression
(l'il), soulignée par la
feuille écailleuse très réduite. A l'extrémité distale, opposée à
l'empreinte de l'insertion du tubercule sur le stolon (le talon), les yeux rassemblés autour du bourgeon terminal forment
la couronne.
Après un certain temps de repos végétatif, les
bourgeons entrent en croissance : le tubercule germe.
Les germes se développent par différenciation et allongement d'entre-nuds.
Ils portent, comme tout jeune rameau, des feuilles ;
celles de la base demeurent écailleuses, celles du sommet seront
chlorophylliennes et constitueront le futur feuillage de la plante
adulte.
Lorsque ce germe a atteint 3 à 4 cm, des racines
adventives se développent à la base des feuilles écailleuses. Des
bourgeons latéraux donnent naissance à de nouveaux stolons,
qui tubériseront à leur extrémité, formant les tubercules-fils.
Il se compose de plusieurs tiges et rameaux feuillés
(autant que le tubercule-mère a développé de germes). Chaque feuille
est composée de 3 à 5 paires de folioles
et d'une terminale. A l'aisselle d'une feuille du bourgeon apical de la
tige (ou d'un rameau) peut apparaître, chez certaines variétés, à un
certain stade de développement, une inflorescence, cyme
bipare qui peut comporter 8 à 10 fleurs. L'autogamie est quasi
absolue. Le fruit est une
baie sphérique, contenant plusieurs graines d'un intérêt nul en
culture, mais essentielles en sélection. Ces
caractéristiques morphologiques sont illustrées par la figure
1.
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