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Le colza est surtout cultivé pour
ses graines, qui contiennent environ 50% d'une huile de bonne qualité
nutritive (riche en acides gras insaturés). Une fois celle-ci extraite,
ce qui reste de la graine, le
tourteau, riche en protéines (40% de la matière sèche) est utilisé
en alimentation animale.
L'huile de colza a aussi des
applications industrielles : un adjuvant destiné à l'application
d'herbicides est par exemple commercialisé depuis 1989. Par ailleurs,
le diester est un carburant
à base d'huile de colza estérifiée par du méthanol. Directement
utilisable en mélange avec le gazole par les moteurs diesel, il ne
contribue pas à l'effet de serre et émet moins de suies que le gazole
classique. Une première production expérimentale de 20.000 tonnes a débuté
en 1992. Les surfaces consacrées à ce débouché industriel ont
ensuite rapidement crû (Figure
1) jusqu'en 1995, essentiellement sur des parcelles en « jachère
industrielle » dans le cadre du programme européen de gel des
terres. Après une baisse de 1995 à 1999, les surfaces ont retrouvé
leur niveau de 300.000 ha en 2000. D'autres débouchés (limités
aujourd'hui à quelques milliers de tonnes) sont en cours d'étude : agents
anti-poussières dans les silos à grains, lubrifiants (démoulage du béton, fluides hydrauliques), lipochimie.
Afin d'offrir un produit qui permette de faire face à de multiples
utilisations, les sélectionneurs ont cherché à obtenir des variétés
différant par la composition en acides gras de leur huile :
-
basse teneur en acide
linolénique pour éliminer l'odeur de friture en alimentation humaine,
-
haute teneur en acide
palmitique pour la fabrication de margarine,
-
haute teneur en acide érucique,
oléïque ou gamma-linolénique pour des utilisations industrielles spécifiques.
Il existe également des variétés de colza fourrager,
à croissance rapide, utilisées en culture dérobée [1]
pour l'affouragement en vert, le pâturage ou l'ensilage ; ces mêmes
variétés peuvent également servir d'engrais vert [2].
Les surfaces en colza fourrager, non traitées sur ce site, sont néanmoins faibles (environ 50.000 hectares en France en
1995).
[1] On appelle "dérobée",
une culture à croissance rapide qui s'intercale entre deux cultures
principales sur une parcelle.
[2] On appelle "engrais
vert" une culture dérobée enfouie dans le sol avant le semis
de la culture suivante, sans récolte.
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