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ÉLÉMENTS GÉNÉRAUX

 

Occupation des sols

En trois quarts de siècle, l’utilisation du territoire national s’est sensiblement modifiée (Figure 1). Sur les cinquante cinq millions d’hectares du territoire métropolitain, la surface dévolue à l’agriculture a diminué en valeur relative de 66 à 54% entre 1922 et 2000, ce qui correspond à une « perte » de plus de six millions et demi d’hectares (soit environ la surface actuelle en céréales à paille). Cette diminution des surfaces utilisées par l’agriculture s’est faite au bénéfice non des surfaces en friches et landes, qui ont elles aussi considérablement chuté, mais des surfaces liées à l’urbanisation, et surtout des surfaces boisées. Cette augmentation des surfaces en forêts, en particulier depuis l’après-guerre, poursuit une tendance entamée au milieu du XIXème siècle.

La part agricole du territoire s’est elle-même transformée de façon significative pendant la même période (Figure 2). La proportion de la SAU occupée par des prairies permanentes a d’abord augmenté, au détriment principalement des cultures annuelles, pour atteindre son point culminant à la fin des années 60, avant de subir depuis 1970 une nette régression. Cette évolution est parallèle à celle de la part de l’élevage dans l’agriculture française, qui a fortement augmenté depuis le milieu du 19ème siècle jusqu’en 1970, avant de décroître. Dans le même temps, la part des terres consacrées aux cultures pérennes (vignes, fruitiers, cultures florales) a été divisée par deux. Les surfaces consacrées aux différentes cultures annuelles ont également subi des bouleversements profonds, reflets des changements dans les modes de production, de consommation et d’échange des produits de l’agriculture. Ainsi par exemple (Figure 3) la surface en avoine a-t-elle considérablement chuté dès lors que le recours à la traction animale disparaissait; les surfaces en pomme de terre ont décru du fait des modifications de comportement alimentaire; en même temps que la betterave fourragère disparaissait des assolements, les surfaces en maïs (fourrage et grain) explosaient; le colza s’est développé après l’indépendance des anciennes colonies, qui étaient à l’origine les zones productrices d’huile alimentaire pour la métropole, etc. Le tableau 1 donne l’évolution des surfaces nationales pour les principales cultures de 1980 à 2000. Les cultures qui se sont le plus développées sont le blé, le maïs-fourrage, le colza, le tournesol et le pois protéagineux; celles qui ont le plus régressé sont l’orge, l’avoine, le seigle et les cultures fourragères autres que le maïs. Le tableau 2 donne la répartition de l'assolement national en 2002.

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Mise à jour : 2016 - Auteurs - Département SIAFEE - AgroParisTech