|
Lutte contre les maladies - Lutte
contre les ravageurs - Lutte
contre les adventices
Le tournesol est très sensible à
différentes attaques. Le tableau
1
indique les éléments de lutte à combiner pour limiter leur impact. Les
principales maladies sont :
-
Sclerotinia
: ses diverses formes s'attaquent à toutes les parties de la plante.
Exigeant une ambiance très humide pour se développer, ce champignon se
maintient de nombreuses années dans le sol. Il n'existe pas actuellement
de traitement fongicide très fiable. La lutte passe par l'utilisation
d'un certain nombre de résistances variétales et par le raisonnement de
la densité, de la fertilisation azotée, de l'irrigation et de la
succession de culture.
-
Botrytis
: ce champignon s'attaque aux capitules et aux graines. Il amène des
pertes à la récolte et une détérioration de l'huile par
acidification. Le choix de variétés à précocité adaptée pour récolter
avant le retour des pluies en automne permet de limiter son développement.
Un traitement des semences est possible.
-
Phomopsis
: identifié pour la première fois en 1984, il cause des dégâts sur
feuilles et tiges dans le Sud-Ouest (Figure
1). La lutte est réalisée par enfouissement des débris de récolte et
par utilisation de variétés tolérantes ; des traitements fongicides sont
maintenant possibles en complément. On a assisté à une recrudescence
de cette maladie en 2000 après une période d'accalmie.
-
Mildiou
: lapparition en 1988 de nouvelles races de mildiou a compliqué la
lutte contre cette maladie provoquant le nanisme, voire la mort de la
plante. Les variétés actuelles non tolérantes sont protégées par un
enrobage des semences qui évite les infections primaires à partir du
sol. Il ny a pas à lheure actuelle de traitement en végétation
efficace. Une élimination des repousses dans toutes les cultures et les
jachères permet déviter les contaminations secondaires par voie aérienne
en végétation. La meilleure lutte restant le choix de variétés résistantes.
-
Phoma
: cette maladie, dont les symptômes sont des taches noires, peut attaquer
les feuilles, la tige, ou les capitules. Lattaque sur tiges est prépondérante
dans les conditions françaises. Il nexiste pas à lheure actuelle
de variété à tolérance marquée. Un traitement fongicide en cours de végétation
peut protéger des contaminations précoces, les plus nuisibles.
^ haut de page
* Ravageurs
intervenant pendant la phase Germination-Levée : Durant cette phase, les risques viennent des limaces (grises de
surface, ou noires souterraines), et, dans une moindre mesure, des
taupins.
Les attaques de limaces
sont favorisées par un précédent prairie et par la présence de résidus
de culture dans les premiers centimètres. Elles sont donc favorisées par
les techniques culturales simplifiées qui ne détruisent ni n'enfouissent
ces résidus. Des traitements sont possibles, mais ils ont une faible
persistance d'action (4 à 5 jours). Il faut donc maintenir la
surveillance.
Pour lutter
contre les taupins, on expose
les larves à la dessiccation par plusieurs passages superficiels lors de
la préparation du sol. On peut aussi utiliser des micro-granulés localisés
dans la ligne de semis (Curater, par exemple) ; cette intervention ne se
justifie pas très fréquemment, les larves de taupins ne causant généralement
pas des dégâts importants au tournesol, dont le stade sensible est
relativement court et situé à une période où les insectes sont peu
actifs.
Le Tableau
3 présente les principales modalités de traitement
qui permettent de protéger les semis des larves de taupin.
En cas de manques graves à la levée, le seuil de remplacement du
peuplement à partir duquel on peut décider de retourner la culture se
situe entre 25 000 et 30 000 plantes/ha normalement réparties.
* En
cours de culture, on redoute surtout les pucerons dont les attaques
peuvent causer des pertes allant de 2 à 4 q/ha (environ 10% de la récolte).
Elles sont d'autant plus importantes que l'infestation a lieu précocement
(stade 4 ou 5 feuilles). Elles sont quasi nulles au-delà du stade de dégagement
du bouton floral. Les attaques de pucerons favorisent celles de
Sclerotinia sur feuilles. Divers produits insecticides ayant une bonne
efficacité sont utilisables (Aztec,
Best, Enduro, Karaté K, Mavrik flo, Mavrik systo, Pirimor G). Une forte régulation
naturelle par les coccinelles, chrysopes et certains parasites, parvient
souvent à faire baisser les populations de pucerons avant la floraison.
Cette faune doit donc être préservée.
^ haut de page
L'écartement des lignes de semis et
le démarrage lent de la culture l'exposent à la compétition des
adventices jusqu'au stade 5 paires de feuilles.
En l'absence d'un désherbant de post-levée à
spectre large et sélectif, le programme de traitement fait souvent appel
à des traitements échelonnés (pré-semis puis post-semis/pré-levée,
cf. Tableau 4).
Les traitements chimiques sont avantageusement complétés par le binage,
sil est réalisé précocement, et par une lutte mécanique préventive.
^ haut de page
|