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PRAIRIES

 

Rendement

La part utile de la production prairiale est constituée de la totalité de la matière sèche aérienne. Par ailleurs, sauf pendant la brève phase d’installation du couvert en cas de prairie temporaire, la prairie couvre entièrement le sol et tout le rayonnement disponible est utilisé. Les facteurs de variation de la production potentielle sont donc ceux qui régissent la photosynthèse : rayonnement disponible, température, disponibilité en eau et en éléments minéraux. Les lois de variation de la production de matière sèche en fonction de chacun de ces facteurs sont connues, comme le rappelle la figure 1 qui donne l’évolution de la matière sèche produite en fonction du rayonnement disponible.

A l’échelle de l’année culturale, la hiérarchie des facteurs limitants d’origine climatique de la production - continue mais irrégulière - de matière sèche évolue : en hiver et au début de printemps ce sont les températures trop basses qui limitent la croissance de l’herbe, puis c’est le rayonnement disponible, puis le déficit hydrique et parfois des températures excessives responsables du « creux » estival, enfin une combinaison de facteurs en automne. La forme générale de la courbe de croissance potentielle d’une prairie au printemps illustrée par la figure 2 est valable pour toutes les prairies françaises, mais elle admet des fluctuations importantes d’une année à l’autre en un même lieu et d’un lieu à l’autre en fonction des contraintes pédoclimatiques (Tableau 1). L’azote disponible est également un facteur important de variation de la vitesse de croissance des peuplements prairiaux, et donc de la production, comme l’illustre la figure 3.

Enfin, mais dans une moindre mesure, la production de matière sèche peut être affectée par d’autres facteurs : arrières-effets des exploitations successives (fauches ou pâtures), infestations en parasites...

Une des difficultés de la conduite des prairies est de maîtriser cette productivité variable au cours du temps pour satisfaire les besoins du troupeau qui, eux, sont beaucoup moins fluctuants. L’éleveur y parvient par des moyens de gestion à l’échelle de l’ensemble du système fourrager (recours à plusieurs sources de fourrages, réalisation de stocks temporaires), ou de la parcelle (date d’implantation de la prairie, fertilisation, rythme des coupes...).

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Mise à jour : 2016 - Auteurs - Département SIAFEE - AgroParisTech