Page d'accueilEléments généraux Blé tendre Blé dur Orge Autres céréales à paille Maïs Colza Tournesol Pois protéagineux Betterave sucrière Pomme de terre Prairies

POIS PROTÉAGINEUX

 

Protection phytosanitaire

Lutte contre les maladies - Lutte contre les ravageurs - Lutte contre les adventices


Lutte contre les maladies

La maladie la plus grave en cours de végétation est le botrytis ; viennent ensuite l'anthracnose et le mildiou. La période principale d'extension de ces champignons correspond à la floraison du pois. Le plus souvent un traitement, parfois deux (exceptionnellement trois), suffisent à enrayer ces maladies. Sur le pois d'hiver, on assiste souvent à des dégâts dus à la bactérie Pseudomonas syringae. Le traitement des semences protège la plantule pendant 1 à 2 mois contre les fontes de semis (maladies des genres Pythium, Fusarium, Phoma..., voir Tableau 1) et, si un produit spécifique a été utilisé, contre les attaques primaires de mildiou.

Depuis le début des années 90 une nouvelle maladie est apparue en France (Figure 1). Elle est provoquée par le champignon Aphanomyces euteiches, et se traduit par un nanisme et un dessèchement de la plante. Sa zone d’extension est encore relativement modérée, mais lorsque les parcelles sont atteintes les dégâts peuvent être considérables (jusqu’à 80% de perte de rendement). Les conditions favorables à l’apparition de ce champignon semblent être un excès d’eau dans le sol aux premières étapes du cycle de la culture, en interaction avec d’autres facteurs mal identifiés. Il n’existe actuellement pas de moyen de lutte contre cette maladie, ni de résistance ou tolérance variétale. Un test réalisé sur le sol avant le semis permet de savoir si les parcelles sont contaminées. Lorsque le test est positif, les agriculteurs renoncent fréquemment à la culture du pois sur ces parcelles.

Les principaux produits fongicides utilisés sur pois sont donnés par le tableau 2 (traitement en végétation).

^ haut de page


Lutte contre les ravageurs

La surveillance des parcelles et le piégeage s'imposent pour déceler si un ravageur atteint un seuil nécessitant l'intervention. Habituellement, la protection se fait en deux traitements : début et courant floraison.

En dehors de ses différents ennemis cités au tableau 3, un grand nombre d'espèces de nématodes attaquent les racines ou le collet du pois. La plupart de ces vers phytophages sont capables d'attaquer plusieurs plantes hôtes et subsistent dans le sol pendant de nombreuses années sous forme d'œufs, de kystes ou de larves sèches, qui sont autant de formes de résistance à des conditions défavorables, comme l'absence de plante hôte. On ignore cependant l'importance des dégâts qu’ils peuvent entraîner sur le pois.

^ haut de page


Lutte contre les adventices

Le désherbage est très important pour le pois qui craint beaucoup la concurrence des mauvaises herbes. De plus, une végétation dense favorise l'extension des maladies et complique la récolte. Si les dicotylédones vivaces (chardons, liserons) sont assez aisément détruites dans une céréale, ils le sont plus difficilement dans le pois.

La gamme des herbicides utilisables est très large (Tableau 4), depuis les traitements incorporés en pré-semis jusqu'à la post-levée tardive (début floraison). De nouvelles matières actives et de nouvelles associations sont mises au point, mais certaines homologations sont également supprimées. Le plus souvent un traitement de post-semis/pré-levée assure une protection précoce. Il doit fréquemment être complété par un second désherbage quand certaines espèces difficiles à détruire dépassent le seuil de nuisibilité (cas du gaillet, des renouées, des folles avoines...). Plus de la moitié des surfaces est traitée en post-levée. Enfin certains producteurs optent pour plusieurs passages en post-levée. Un des principaux problèmes du désherbage en pois reste la phytotoxicité de certaines matières actives vis-à-vis de la culture.

^ haut de page

 

Dernière mise à jour : 16/06/03 - Auteurs - Département AGER - INA P-G