Élaboration du rendement du blé
- Qualité des blés boulangers
Élaboration du rendement du blé
Deux composantes déterminent le rendement du blé (exprimé en poids
de grains récoltés par unité de surface) :
-
le nombre de grain par unité de surface (NG/m²),
-
le poids moyen d'un grain (P1G).
La première, NG/m², peut encore se décomposer de la façon suivante
:
NG/m² = N pieds/m² x N épis/plante x N grains/épi.
La figure 1
montre comment ces différentes composantes s'élaborent successivement au
cours du temps et quels sont les accidents qui peuvent les affecter.
Une des raisons du succès de la culture du blé est son aptitude à
la compensation des composantes du rendement : celles qui se
déterminent plus tard peuvent en effet rattraper des insuffisances ou des
pertes survenues plus tôt. En particulier une densité faible de plantes
à la levée peut être compensée par un tallage important.
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Qualité des blés boulangers
La force boulangère traduit la qualité technologique d'un blé
destiné à la panification. Elle est mesurée en France par l'alvéographe
Chopin (du nom de la société qui produit cet appareil de mesure). Un
échantillon de pâte est gonflé par l'envoi d'air sous
pression (de manière à reproduire la déformation du pâton par le gaz
produit lors de la fermentation), jusqu'à éclatement de la bulle ainsi formée. L'enregistrement de
la déformation fournit
un "alvéogramme" caractéristique :
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L'aire délimitée par la courbe (W) mesure le travail de la pâte :
c'est la force boulangère.
L'extensibilité de la pâte (mesurée par L, longueur de la courbe ou
par G = 2,22 x sqr(L)), ainsi que sa ténacité (P = pression
maximale atteinte), sont étroitement dépendantes du cultivar
(génétique) et des conditions agronomiques et climatiques (milieu)
subies par la culture. |
W, G, P et le rapport P/L, constituent des indicateurs du comportement
d'un lot de farine de blé. La figure 2 montre combien leurs
valeurs varient selon les utilisations.
D'autres critères sont pris en compte pour apprécier
la qualité d'un blé tendre, citons par exemple :
-
La teneur en protéines : mesurée par le
dosage de l'azote (que l'on multiplie ensuite par le coefficient 5,7)
et le test de
Zélény. En panification elle se situe idéalement
autour de 12%. Les protéines jouent le rôle essentiel dans la
formation du réseau de gluten au cours de l'empâtage.
-
L'aptitude à la fermentation : elle
dépend essentiellement de la teneur du grain en enzymes amylasiques.
On la mesure sur la farine par le "temps de chute de Hagberg".
Pour une utilisation en boulangerie, l'indice de chute de Hagberg doit
être compris entre 180 et 260 secondes. En cas d'indice trop élevé,
des mélanges de lots peuvent être envisagés pour atteindre des
valeurs convenables.
Enfin, des tests de panification sont couramment
pratiqués pour évaluer l'aptitude des lots à fournir à partir d'une
farine convenablement extraite un pain bien développé, d'un bel aspect,
d'odeur et de saveur agréables, dans de très bonnes conditions de
travail et de rendement.
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