Lazote
est un facteur de croissance primordial pour les céréales à paille. Une
part importante de laccroissement des rendements du blé tendre au
cours des dernières décennies tient à lobtention de cultivars
capables de supporter des fertilisations azotées de plus en plus
importantes sans subir de verse physiologique. En même temps que
saccroissaient les doses dazote apportées aux cultures de céréales
à paille, les méthodes de fertilisation azotée se sont considérablement
affinées.
La dose totale dazote est fractionnée en deux ou trois apports. Pour les céréales dhiver
le premier apport a lieu au moment du tallage (généralement en février),
le second au début de la montaison au moment où les besoins du
peuplement deviennent les plus importants, et un éventuel troisième
apport a lieu au courant de la montaison. La dose totale apportée est
calculée par la méthode du bilan
prévisionnel : la dose totale dengrais azoté est égale
aux besoins du peuplement diminués des fournitures dazote par le sol.
Les besoins en azote sont en moyenne de 3 kg par quintal de grain produit
pour le blé tendre[1]. Les fournitures dazote par le sol sont estimées par
des tables et par des références régionales établies à partir de réseaux
de mesure. Les doses totales
dazote apportées sur blé avec des objectifs de rendement élevés
(80-90 q/ha) sont souvent comprises entre 150 et 200 kg dazote par
hectare.
La fertilisation azotée du blé tendre tend à être
de plus en plus fine, afin déviter les risques de pollution nitrique
des nappes phréatiques, de maîtriser la qualité des grains et de réduire
les coûts. On cherche ainsi à connaître par des mesures au champ les
besoins instantanés en azote du peuplement au courant de la montaison,
afin dajuster au plus près les apports à ces besoins, et ce grâce à
différents outils de pilotage (JUBIL ®,
N-TESTER
). De plus, un quatrième apport d'azote juste avant floraison
de 20 unités en pulvérisation foliaire commence à être pratiqué.
Les céréales sont relativement peu exigeantes en
Phosphore (P) et Potassium (K). Fréquemment les quantités de P et de K nécessaires pour une
céréale à paille et son précédent cultural sont épandues avant ce
dernier : cest le principe de la « fumure bloquée », aucun
apport dengrais de fond nétant alors réalisé sur la céréale.
[1] Ce besoin est à nuancer
selon les variétés ; celles-ci sont classées en 4 groupes dont les
besoins varient de 2.8 à 3.5 unités d'azote par quintal de blé
produit.
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