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Les critères qui déterminent le choix variétal
sont les suivants :
-
la productivité
: cest le premier critère pris en compte par les agriculteurs. De
nombreux essais sont mis en place annuellement et de manière régionalisée
par les organismes de développement agricole. Lagriculteur expérimente
également fréquemment chez lui les variétés nouvelles sur de petites
surfaces, avant den accroître éventuellement limportance sur son
exploitation.
-
la
qualité : elle ne dépend pas seulement de la variété, qui joue
cependant de manière significative. On détermine à l'aide de plusieurs critères l'aptitude à la
panification des variétés de blé. Ces différences peuvent se traduire
par des variations de prix à la récolte : un blé dit "de force" sera souvent payé plus cher qu'un blé non
panifiable destiné à l'alimentation animale.
Les autres critères sont tous plus ou moins
directement reliés à lespérance de rendement :
-
lalternativité : le tableau 1 donne les dates limites de semis en fonction du degré
d'alternativité
des variétés et de la région. L'alternativité permet de comparer les
besoins en vernalisation de différentes variétés, une variété
alternative ayant des besoins plus modérés qu'une variété hiver. Le blé tendre de printemps
(aucun besoin de vernalisation) est peu
cultivé en France. Il apparaît souvent en tant que culture de dépannage,
mise en place quand on n'a pas réussi l'implantation de la culture
d'hiver initialement prévue.
-
la précocité : il sagit dun terme
comparatif entre variétés placées dans un même milieu et semées
à la même date. La précocité caractérise la plus ou moins grande
durée du cycle de la germination à la maturité. Cependant on la détermine
couramment par rapport à la date d'épiaison qui est corrélée à
celle de la maturité et beaucoup plus facile à observer sur le
terrain.
-
la
résistance à la verse : ce facteur est d'un déterminisme
complexe mettant en jeu le diamètre de la base des chaumes, le nombre
de faisceaux libéro-ligneux et la hauteur de la plante. Certaines
techniques culturales jouent sur le risque de verse : de fortes densités
de semis ou des apports d'azote importants augmentent en particulier
ce risque. La verse entraîne des réductions de rendement et des
difficultés de récolte.
-
la
sensibilité aux herbicides : le désherbage des céréales est délicat
en ce qui concerne les graminées adventices, de même famille que le
blé. Les risques de phytotoxicité pour une molécule donnée varient
dune variété et dune espèce à lautre
-
le
tallage : la note de tallage dune variété indique le nombre
moyen de talles émises par un pied en l'absence de tout facteur
limitant, pour une densité de culture donnée.
-
la
résistance au froid.
Compte tenu des surfaces que le
blé occupe dans beaucoup dexploitations céréalières, les
agriculteurs y cultivent fréquemment chaque année plusieurs variétés,
afin de limiter les risques liés aux accidents climatiques et aux
attaques parasitaires.
Le tableau
2 présente les caractéristiques des principales variétés de blé
d'hiver commercialisées en France. Les blés
panifiables supérieurs occupent 76 % des surfaces en 2002 et concernent
16 des 23 variétés les plus multipliées. Les blés hybrides restent
cultivés de façon marginale (8 % de la surface en multiplication en
2001) mais leur part de marché augmente. Les meuniers publient chaque année
la liste des variétés qu'ils recommandent (Tableau
3).
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