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BLÉ DUR

 

Fertilisation

L’azote est un facteur de croissance primordial pour les céréales à paille. En même temps que s’accroissaient les doses d’azote apportées à ces cultures, les méthodes de fertilisation azotée se sont considérablement affinées.

La dose totale d’azote est fractionnée en deux ou trois apports. Pour les céréales d’hiver le premier apport a lieu au moment du tallage (généralement en février), le second au début de la montaison au moment où les besoins du peuplement deviennent les plus importants, et un éventuel troisième apport a lieu au courant de la montaison. La dose totale apportée est calculée par la méthode du bilan prévisionnel : la dose totale d’engrais azoté est égale aux besoins du peuplement diminués des fournitures d’azote par le sol. Les besoins en azote sont en moyenne de 3,5 kg par quintal pour le blé dur. Les fournitures d’azote par le sol sont estimées par des tables et par des références régionales établies à partir de réseaux de mesure. Les doses totales d’azote apportées sur blé avec des objectifs de rendement élevés (80-90 q/ha) sont souvent comprises entre 150 et 200 kg d’azote par hectare.

La fertilisation azotée du blé tendre tend à être de plus en plus fine, afin d’éviter les risques de pollution nitrique des nappes phréatiques, de maîtriser la qualité des grains et de réduire les coûts. On cherche ainsi à connaître par des mesures au champ les besoins instantanés en azote du peuplement au courant de la montaison, afin d’ajuster au plus près les apports à ces besoins, et ce grâce à différents outils de pilotage (JUBIL ®, N-TESTER…). De plus, un quatrième apport d'azote juste avant floraison de 20 unités en pulvérisation foliaire commence à être pratiqué.

La fertilisation azotée du blé dur doit intégrer un paramètre supplémentaire. En effet, les besoins en azote sont encore très importants dans les 10 à 15 premiers jours de formation du grain, et toute carence azotée dans les jours qui suivent la floraison réduit la synthèse des protéines alors que la synthèse des glucides reste normale. Ce phénomène conduit à une texture farineuse du grain, qui devient impropre à l’utilisation en semoulerie : c’est le mitadinage.

Les céréales sont relativement peu exigeantes en Phosphore (P) et Potassium (K). Fréquemment les quantités de P et de K nécessaires pour une céréale à paille et son précédent cultural sont épandues avant ce dernier : c’est le principe de la « fumure bloquée », aucun apport d’engrais de fond n’étant alors réalisé sur la céréale.

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Mise à jour : 2016 - Auteurs - Département SIAFEE - AgroParisTech