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COLZA

 

Fertilisation

Fertilisation azotée - Fertilisation phospho-potassique - Fertilisation soufrée


Fertilisation azotée

La figure 1 illustre le bilan azoté du colza d'hiver. 

Un apport d'azote en automne peut être nécessaire pour permettre un développement suffisant à l'entrée de l'hiver, mais seulement si :

  • les fournitures du sol sont faibles,

  • le colza est en retard par rapport à la date optimale de levée.

Cet apport qui demeure exceptionnel (environ 30/40 unités/ha) doit être réalisé au plus tard trois à cinq semaines après la date de semis optimale conseillée afin que les conditions climatiques permettent l'utilisation par la plante de l'engrais épandu.

Dès la reprise de végétation au printemps, les besoins en azote deviennent importants, la minéralisation n'étant pas suffisante pour satisfaire les besoins. Le CETIOM a réalisé récemment un gros travail sur la satisfaction des besoins en azote et le raisonnement de la fertilisation azotée du colza de manière à pouvoir conseiller les agriculteurs dans le sens d’une maîtrise de la production respectueuse de l’environnement. Afin de ne pas pénaliser la culture, le premier apport doit être effectué au plus tard à la reprise de végétation ("stade C1"), quand les jeunes feuilles vert clair apparaissent dans le cœur de la plante. Pour favoriser l’absorption par le peuplement et éviter le lessivage, il est recommandé de fractionner les apports. La dose totale d’azote apportée est ajustée en fonction du rendement objectif qui détermine des besoins, et de la taille du colza en sortie d’hiver, les « gros » colzas nécessitant des apports plus faibles au printemps. Il est nécessaire de fractionner l'apport d'azote au printemps, surtout si :

  • les risques de lessivage sont importants,

  • le colza est peu développé et l'enracinement faible,

  • on souhaite réaliser un apport de soufre,

  • la dose totale d'azote est élevée ; quand elle dépasse 200 unités, il est prudent d'envisager 3 apports.

Dans les sols lourds et ressuyant mal, peu propices au lessivage, où l'on risque de faire le second apport en retard, il faut augmenter la dose du premier apport et réduire celle du second.

Malgré les gros progrès réalisés, le raisonnement de la fertilisation azotée reste encore imprécis (variabilité des besoins nécessaires par quintal produit, interférences avec d'autres facteurs limitants tels que les maladies, absorption importante à l'automne, faible coefficient d'utilisation de l'azote-engrais...).

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Fertilisation phospho-potassique

Les doses de P et K à apporter figurent au Tableau 1.

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Fertilisation soufrée

Le colza est exigeant en soufre. Il absorbe 220 kg de SO3- par hectare pour un rendement de 35 q/ha. Environ 70% de ce soufre est absorbé pendant la période "Reprise de végétation (C1) -Floraison (F1)", sous forme de sulfates. La minéralisation est souvent insuffisante début montaison pour couvrir les besoins du colza. Il faut donc compléter par une fertilisation appropriée. Une carence, même avec des symptômes fugaces, a un effet marqué sur le rendement.

L'apport de soufre doit être réalisé au printemps, au moment où les besoins sont les plus importants, c'est-à-dire entre C2 et D2. Il doit être systématiquement fait dans les régions où les carences sont fréquentes. En automne les besoins sont faibles. Cependant dans les sols pauvres en souffre (sables, sols acides asphyxiants, superficiels), on peut utiliser par sécurité un engrais phospho-potassique enrichi en sulfates. Si une carence en soufre limite le rendement, un excès augmente en revanche la teneur en glucosinolates. La réussite d'une culture de colza exige donc la maîtrise de la fertilisation soufrée. Cependant une méthode de raisonnement reste encore à mettre au point car on connaît assez mal la dynamique du soufre dans le sol.

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Mise à jour : 2016 - Auteurs - Département SIAFEE - AgroParisTech