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BETTERAVE SUCRIÈRE

 

Protection phytosanitaire

La lutte contre les ennemis et les maladies de la betterave et contre les mauvaises herbes joue un rôle primordial sur l’élaboration du rendement de cette culture et aussi sur son prix de revient : on dit couramment que si un hectare de betterave donne un revenu brut d'une valeur de 100, il aura fallu dépenser, pour cultiver cet hectare, 25 à 30 de produits phytosanitaires, dont 15 à 20 d'herbicides (le désherbage, effectué à la main jusqu'en 1965, est maintenant largement réalisé par des herbicides spécifiques ; le binage mécanique interligne garde cependant une importance notable, ainsi que certains passages manuels « de fignolage » durant l’été).

Contrairement au maïs et au tournesol, dont le parasitisme est varié et changeant selon les conditions climatiques, la protection de la betterave est bien ciblée. Assurer le rendement, c'est barrer la route aux ravageurs souterrains (par exemple les taupins et les blaniules). C'est aussi compléter cette protection par une application foliaire anti-pucerons afin d'éviter toute contamination de jaunisse virale.

Lutte contre les maladies - Lutte contre les ravageurs - Lutte contre les adventices


Lutte contre les maladies

Les principales maladies de la betterave sont présentées au tableau 1. On constate, à la lecture de ce tableau, que les moyens de lutte ne reposent pas uniquement sur les produits chimiques : les techniques de travail du sol (enfouissement des résidus), la fréquence et le retour de la culture sur une même parcelle, sont également des moyens de prévention efficaces contre certaines maladies. Le tableau 2 donne les principaux fongicides utilisés sur betterave.

La maladie qui a pris le plus d’importance au cours des 15 dernières années est la rhizomanie - parce qu’il n’existe pas de lutte chimique actuellement, que ses dégâts sont très importants, et qu’elle se conserve longtemps dans le sol. Les surfaces atteintes sont de plus en plus importantes, la dissémination se faisant par taches, notamment par le biais des machines et des épandages d’effluents. On estime qu’en l’an 2000 la moitié des surfaces en betteraves sucrières en France aura été concernée. Seul l’emploi de variétés tolérantes permet de limiter les dégâts.

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Lutte contre les ravageurs

Le tableau 3 donne les principaux ravageurs de la betterave sucrière.

Outre les interventions en cours de culture, les protections fongicide et insecticide des semences sont très importantes : une partie est assurée directement par le sélectionneur qui incorpore à l'enrobage des produits de lutte contre la cercosporiose et le phoma, et maintenant contre les insectes. L'agriculteur intervient également par des traitements localisés sur la ligne de semis à l'aide de localisateurs incorporés au semoir.

Les produits insecticides disponibles actuellement (Tableau 4) sont très efficaces, si l'on se conforme aux conditions d'emploi. Le problème est plutôt pour l'agriculteur de raisonner l'opportunité d'une intervention : il faut décider d'un seuil d'infestation à partir duquel le traitement devient rentable.

Le Service de la Protection des Végétaux met en place chaque année, en collaboration avec l'ITB et les sucreries, un réseau de piégeage et de comptage des populations de pucerons. Leurs avertissements constituent un outil indispensable pour raisonner la date des interventions et ainsi optimiser les traitements insecticides.

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Lutte contre les adventices

Le désherbage de la betterave sucrière associe très fréquemment une lutte chimique à un binage, que la grande largeur entre rangs et la faible auteur de la culture permettent facilement.

Les produits herbicides sont souvent utilisés en mélange, et appliqués en plusieurs passages. Le tableau 5 donne les principaux produits de désherbage utilisés en culture de betterave sucrière.

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Mise à jour : 2016 - Auteurs - Département SIAFEE - AgroParisTech