Élaboration du rendement - Qualité
des orges brassicoles
On peut faire pour l'orge une analyse des composantes
du rendement similaire à celle du blé, les deux composantes
principales étant :
-
le nombre de grain par unité de surface (NG/m²),
-
le poids moyen d'un grain (P1G).
La première, NG/m², peut encore se décomposer de
la façon suivante :
NG/m² = N pieds/m² x N épis/plante x N grains/épi.
La figure
1 montre comment ces différentes composantes s'élaborent
successivement au cours du temps et quels sont les accidents qui peuvent
les affecter.
Comme le blé, l'orge présente une aptitude à la
compensation des composantes du rendement : celles qui se déterminent
plus tard peuvent en effet rattraper des insuffisances ou des pertes
survenues plus tôt. En particulier une densité faible de plantes à la
levée peut être compensée par un tallage important.
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Qualité des orges brassicoles
La transformation brassicole des orges se fait en
deux étapes :
-
le maltage permet d'abord la
transformation de l'amidon en sucres fermentescibles sous l'action
des enzymes de l'embryon (amylases).Ce processus au cours duquel
l'orge devient malt comprend les étapes de trempe, de germination
et de touraillage (séchage).
-
le brassage permet ensuite la transformation
des sucres du moût de malt en alcool sous l'action de levures.
Les malteurs recherchent des lots d'orges à haut pouvoir
germinatif : au moins 95%. L'aptitude des lots à germer peut être diminuée d'une
façon importante par un échauffement lors du stockage. De même des phénomènes
de dormance dus à une récolte trop précoce peuvent limiter la
germination.
On cherche en outre à maximiser
le rapport "Amidon (qui
est la partie utile du grain)/Grain".
Deux critères permettent d'apprécier ce rapport :
-
le calibrage : 90% des grains d'orge de brasserie doivent rester au-dessus
du tamis de 2,5 mm. Cette condition est généralement remplie par les orges à deux rangs, tandis que les escourgeons à six rangs présentent
de grandes différences de calibrage. Il en résulte une moindre
homogénéité de la germination.
-
la finesse
des enveloppes : le poids des glumelles par rapport à la matière
sèche totale doit être le plus faible possible. Les orges à deux
rangs sont, pour cette raison, plus appréciées en brasserie.
La teneur
en protéines est idéalement comprise entre
9 et 11%. Elle exerce une double influence : sur le rendement en
extrait sec et sur les qualités gustatives de la bière. Plus on a de
protéines, plus on en tire un extrait sec important. Il faut aussi suffisamment de protéines
dans le grain pour alimenter les levures et donner du moelleux et de la
mousse à la bière. Mais, d'un autre côté,
un excès de protéines pose de nombreux problèmes techniques au
brasseur.
Les exigences des transformateurs peuvent également
s'étendre à d'autres critères tels que la pureté variétale et
spécifique (type d'orge : 2 ou 6 rangs, hiver ou printemps),
l'absence de graines étrangères (oléagineuses notamment), etc.
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