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A la fin des années 70 est apparu
le triticale, hybride entre le blé et le seigle. L'idée, qui
remonte au XIXème siècle, était d'associer la productivité et la
qualité du blé à la rusticité du seigle. La valeur énergétique du
triticale est du même ordre de grandeur que celle du blé. Sa teneur en
matières azotées totales est inférieure à celle du blé et
comparable à celle de lorge, mais sa teneur en lysine est supérieure
à celle du blé alors que sa composition pour les autres acides aminés
est la même.
Plante rustique, le triticale présente une résistance au
froid intermédiaire entre celle du seigle et celle du blé qui permet
sa culture dans les zones de montagne à la place de lorge. Il offre
une bonne résistance aux excès deau en automne et en hiver,
analogue à celle du seigle. En revanche il est sensible à la verse
bien que cette caractéristique soit en voie de correction avec les
nouvelles variétés (Tableau
1). Son principal défaut est une forte sensibilité
à la germination sur pied qui a pour effet de limiter sa culture dans
les zones "arrosées" au moment de la maturation.
Concernant les maladies, sa rusticité lui confère une plus grande résistance.
Il est indemne doïdium, peu sensible au piétin verse et au piétin
échaudage ce qui lui permet de succéder sans risque majeur à une
autre céréale. Par contre il est sensible aux rouilles, principalement
la rouille brune, aux septorioses et à la fusariose.
Les surfaces sont en constante mais lente
progression (Figure
1). Des progrès génétiques restent à accomplir quant à la
facilité de battage, la résistance au froid, la germination sur pied
et la qualité d'enracinement. Le marché est encore étroit et
instable, mais c'est une céréale qui a l'avantage d'être panifiable.
La production française de triticale était en 2000 environ six fois
plus élevée que celle du seigle : 1.300.000 tonnes contre 210.000
tonnes environ pour le seigle.
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